On connaît encore mal le rêve chez l'humain mais Google Deep Dream, un logiciel développé par Google Brain, une équipe chargée de l’intelligence artificielle chez Google, est peut-être ce qui se rapproche le plus d'une machine qui rêve.
Il s'agit donc d'une intelligence artificielle et plus précisément d'une technologie appelée réseaux de neurones: un ensemble de petites entités capable de transformer une entrée (une image par exemple) en quelque chose d'autre (un signal disant s'il y a plusieurs pixels noirs alignés). En les connectant les uns aux autres, comme de vrais neurones, on obtient une machine très puissante! Quand on donne une image à une intelligence artificielle qui comporte de miliards de ces entitées, elle est analysée par plusieurs filtres : certains vont détecter les bords, d'autres les couleurs, l'orientation, la taille... Des neurones intermédiaires vont ensuite prendre le résultat de ces filtres et les combiner pour obtenir une information plus spécifique: savoir si l'image contient des fenêtres ou des animaux par exemple.
L'équipe de Google est partie d'une intelligence artificielle déjà entraînée à classifier des images et s'est demandée comment observer l'action des neurones intermédiaires sur le résultat en sortie. Ils ont inversé le réseau de neurones en demandant de faire ressembler une image à une banane plutôt que de demander si l'image y ressemble effectivement. Le réseau de neurone étant entraîné pour reconnaître des images bien précises, quand on l'inverse, l'image générée rend compte de ce qu'il a jugé comme étant de bon critères de classification. On peut donc faire apparaître des bananes dans n'importe quelle image, comme un humain est capable de l’imaginer.
Prendre des images que nous percevons et les déformer selon certains critères qui nous ont semblé marquant est un mécanisme se rapprochant énormément du rêve. On peut donc imaginer en découvrir la mécanique chez l'Homme en simulant le rêve avec des intelligence artificielle.